Ce n'est pas le courage, ni même la quête d'exploit quelconque qui me poussa ce mercredi au pied du mont Canigou.
Seul le plaisir de partage avec un ami retrouvé, un frère, vers une aventure imaginaire telle celle de notre enfance.
La montagne n'a pas besoin de nous, nous nous servons d'elle comme d'un défouloir, une thérapie naturelle.
Il faut plus d'une heure en véhicule, à travers un chemin cahoteux, pour arriver aux pieds du paradis.
les pancartes et la silhouette du pic que nous apercevons entre les arbres nous conforte de la bonne direction.
Vision du paradis (enfin si celui ci existe) je n'en veux pas d'autre, que ce petit chemin qui serpente dans le contre bas de la montagne.
La végétation y est encore fort présente et colorée en ce mois de juillet
Puis elle s'amenuise au cour du chemin qui nous mène au pic
Pour disparaître presque totalement au profit de la roche que le gèle et le froid divise en million de parties
Je dit bien presque! car si les fleurs se font moins nombreuses c'est parce qu'elles se cachent, lovées au creux de la roche qui les protèges de toute sa force, de toute son ombre, comme une vieille coquette qui veut continuer à se faire belle.
Enfin nous voici au Pic accrochés à son emblème, là ou bien avant nous d'autres ont posés leurs mains pour immortaliser leur passage.
Car nous ne sommes pas seuls, à 2784m d'altitude, comme nous d'autres ont fait le chemin avec leurs motivations propres, pour chercher au plus haut si le monde est meilleur.
Fière? je ne pense pas. heureux et ravis du spectacle qui s'offre à nous définirait plus mes sentiments en cet instant.
Je vous laisse encore quelques images pour redescendre avec nous et reprendre en douceur les bruits de la civilisation.