Pour la dernière, il aurait été préférable que le haut du bateau se détache sur un fond d'arbres ou de ciel, ou des deux, mais qu'il n'y ait pas de toit, en l'occurrence celui de la mairie. Mais bon, je fais des photos essentiellement documentaires. Cela dit, j'essaie de soigner au maximum les cadrages. Et puis en canoë, c'est pas forcément évident : ça bouge et se déplace (vent, petit courant) et le bon angle est vite perdu.
Les dérives, Géhel, équipent beaucoup de bateaux bataves appelés à naviguer aussi bien en canal qu'en mer, et notamment dans le Zuidersee et l'Ijsselmeer. Le tjalk est un bon bateau qui se comporte bien dans les deux cas de figure, et c'est rare. Les Hollandais savent vraiment faire des bateaux !
Bien sûr, ces dérives servent à maintenir le bateau sur son cap quand il est sous voiles et diminuent sa faculté à déraper (à cause de ses bouchains). En canal, évidemment, les dérives sont remontées soit à l'aide de treuils (le plus souvent), soit parfois à la main (pour les petits bateaux).
Sur ce bateau, les proprios, des anglais, étaient vraiment sympas. On a bu un apéro ensemble.
En France, les bateaux sont soit fluviaux, soit maritimes, à l'exception de certains bateaux de plaisance genre vedette hollandaise, et des gros commerces fluvio-maritimes comme on peut en voir sur le Rhône, la Saône ou la Seine. Ils n'ont pas besoin de dérives latérales qui constitueraient plutôt une gêne. De plus, la plupart des bateaux de commerce ont une coque assemblée à cornières (c'est à dire angle droit vif entre fond et bords), ce qui limite considérablement le dérapage et facilite la construction.
Mais autrefois, sur les grands bateaux de Loire par exemple, c'était le grand gouvernail, la "piautre", à axe oblique (penché vers l'avant) qui faisait office de plan anti-dérive. Et ça marchait très bien. Je mettrai prochainement des photos de bateaux de Loire...